Culture à Marseille : la tribune qui dénonce le système FO dans Le Monde

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le 20 Jan 2011
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Culture à Marseille : la tribune qui dénonce le système FO dans Le Monde
Culture à Marseille : la tribune qui dénonce le système FO dans Le Monde

Culture à Marseille : la tribune qui dénonce le système FO dans Le Monde

Lui qui est toujours si prompt à défendre « l’image de la ville », le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP), devrait prendre note de ce qui s’écrit dans Le Monde. Michèle Coulet, ancienne conservatrice en chef d’Etat à la bibliothèque de Marseille, à la retraite depuis février 2010, y signe ce jeudi une tribune titrée « Marseille gâche ses talents culturels ».

Elle y raconte par le menu ce que beaucoup de Marseillais savent déjà, mais que les lecteurs du Monde découvriront pour la plupart : à savoir que, dans la ville qui sera en 2013 capitale européenne de la culture, événement sur lequel le maire mise tout, le directeur des bibliothèques municipales, un « grand professionnel, sans doute, le meilleur que l’on ait eu » de l’aveu de ses collègues dans La Marseillaise, a démissionné début décembre parce qu’il ne pouvait pas diriger comme il l’entendait, n’ayant pas pris en compte le « phénomène FO », comme l’explique au quotidien Patrick Casse, délégué du syndicat. Un directeur qui « responsable du livre et de la lecture pour les « manifestations 2013″ avait initié de nombreux projets, désormais très incertains », note-t-elle.

Humiliation et dépressions

Après avoir renvoyé au livre Gouverner Marseille de Michel Peraldi et Michel Samson, l’ancienne fonctionnaire écrit que « les « opposants » clairement repérés sont, à longueur d’année, constamment empêchés dans leur travail, humiliés dans leurs compétences, et finalement dans leur dignité. Cela, comme on peut le penser, crée un climat détestable et une atmosphère de travail nuisible à la santé psychologique des agents. On ne compte plus les dépressions, et, de manière générale, le personnel souffre d’une fatigue nerveuse anormale. » Et que cette démission n’est pas une première, comme le détaillait également vendredi dernier La Provence, qui rapportait la lettre écrite au ministre de la Culture pour « sauver la culture à Marseille » par l’intersyndicale SDU13-CGT.

Une histoire d’organigramme

L’adjoint à la Culture Daniel Hermann avait beau expliquer que Gilles Eboli « avait débiné la Ville auprès des cadres des bibliothèques, faisant de son départ une affaire personnelle et même peut-être politique », il ne pouvait nier plus loin le vrai casus belli : il n’a « pas choisi les bonnes personnes pour occuper les bons postes ». Autrement dit, l’organigramme des services présenté par Gilles Eboli ne convenait pas à FO, qui l’a fait savoir à l’administration, qui a en retour pondu sa propre organisation hiérarchique. Une proposition qui « s’apparent[ait] à un vague schéma dessiné sur un coin de table », constatait dans un autre article La Marseillaise.

Et Michèle Coulet de pester : « Marseille est, malgré ses difficultés, une ville pleine de vie, attirante, foisonnante de ressources et de talents qui ne demandent qu’à s’exprimer. Cela est particulièrement vrai dans le domaine culturel. » Pour seule réponse à la grève des bibliothécaires soutenant leur directeur, Jean-Claude Gaudin leur avait lancé lors de son passage : « Retournez travailler ! » En revanche il avait loué lors des voeux de FO au maire (et non l’inverse c’est une tradition) ces « hommes qui se sont soulevés pour un syndicalisme libre et indépendant et pas lié à des partis (…) Je continuerais à vous recevoir mais pas les syndicats qui me caricaturent et crient sous mes fenêtres des slogans d’un autre siècle ». Michèle Coulet se demande au contraire « jusqu’à quand [Marseille] va-t-elle, par des « réflexes politiques » complètement périmés et datant de l’après guerre se suicider, gâchant les outils culturels dont elle avait su se doter, telle la bibliothèque de Marseille à vocation régionale de l’Alcazar ? »

Un lien Force Ouvrière : rien de nouveau sous le soleil du clientélisme, sur Marsactu

Un lien A lire aussi dans le Ravi n°80 : « Une cogestion pas très paritaire »


58 Cours Belsunce, 13001 Marseille, France

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Commentaires

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  1. Une idée... Une idée...

    D’ailleurs à chaque fois que je passe devant L’ancienne Bourse du Travail à Noailles, je me dis que ce bâtiment serait un super lieu culturel façon Maison des Métallos à Paris mais non il est le siège de FO.

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  2. geneker geneker

    du moment que gaudin est soutenu par FO et que l’om gagne tout va bien dans cette ville qui coule. marseille a 20 ans de retard mais les marseillais sont heureux, nous on a le soleil ! 2013 sera un fiasco et les subventions vont venir engraisser les mêmes magouilleurs.

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  3. samsuffit samsuffit

    merci à Michèle Coulet de parler au nom du personnel des bibliothèques obligé de se taire.
    FO n’a pas beaucoup à apprendre de certains potentats du genre Ben Ali sur les techniques d’intimidation. Il Faut dire que le syndicat inspire même l’élu à la culture qui a déclaré dans “La Provence” du vendredi 14 janvier qu’il fallait faire le ménage dans les bibliothèques.
    vive la démocratie et place au balai !

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  4. Marius Marius

    Historiquement, FO a été créée en France avec des fonds secrets USA transitant par les syndicats mafieux USA. On peut ergoter sur les faits, biaiser, il est très difficile de nier l’origine des fonds.

    A Marseille, FO a été le bras armé de ce qu’il y avait de moins positif dans le système Defferre.

    Pour être objectif, il faut aussi citer les abus de la CGT du port, qui prétendait recruter les salariés, et revendiquait que la profession de docker soitr réservée aux fils de dockers (encartés CGT évidemment).

    Quelle équipe municipale aura la volonté de reléguer tout cela dans le passé, et de ramener notre ville dans une situation plus normale ?

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  5. patricemars patricemars

    Fo à Marseille dévoie l’idée du syndicalisme, en compromettant la réussite de Marseille 2013. Elle porte aussi une lourde responsabilité dans la mauvaise qualité de notre service de nettoiement des rues de Marseille. Ça fait beaucoup comme pouvoir de nuisance …
    mais cette situation perdure parce que d’autres aussi en profitent… des responsables politiques
    qui ont perdu le sens du bien public.
    Que FO au niveau des branches professionnelles, de la région et au niveau national fasse le ménage. Évitons dans le contexte local, de nous affilier à ce syndicat, qui a perdu ses valeurs
    et son éthique.

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  6. Chris Chris

    Cela fait maintenant bien longtemps qu’en France les syndicats se réduisent malheureusement à des cercles mafieux qui ne représentent qu’eux-même, comme l’ont montré les scandales de CONTINENTAL (tout ce que les salariés ont eu ils l’ont obtenu en se battant contre la CGT, le comble…) et surtout celui, bien étouffé de l’UIMM (tous les syndicats qui se prennent des enveloppes du MEDEF…Les grandes forges main dans la main avec des archéo-coco, belle image de la pantalonnade qu’est le “dialogue social”, pendant que les PME, seules créatrices d’emplois en France, sont exclues du débat).

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  7. cani cani

    l’un de mes amis, beaucoup plus agé que moi et à la retraite, m’a il y a peu confié que dans sa vie professionnelle il avait constaté que les représentants syndicaux de son entreprise n’y travaillaient pratiquement jamais car cumulant des représentations syndicales.
    donc, payé par l’entreprise mais faisant partie d’une autre famille !!!

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  8. Anonyme Anonyme

    Et ça continue … toujours là le Casse dictateur de l’Alcazar a vouloir écraser tout le monde par n’importe quel moyen

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